samedi 19 mars 2011

Pétain et la France de Vichy (1940-1944)

Pétain met en place un régime autoritaire et antisémite

Depuis juillet 1940, Pétain dispose de tous les pouvoirs et met en place un culte du chef. "Travail, Famille, Patrie" est la nouvelle devise de l'Etat Français qui remplace la IIIe République. C'est un retour aux valeurs les plus traditionnelles.

 
Une pièce de monnaie frappée sous le régime de Vichy. La devise du régime a remplacé celle de la République.


L'antisémitisme fait partie de l'idéologie de l'Etat Français, qui rejette également les communistes, les résistants (présentés comme des terroristes) et les étrangers. Dans ce domaine, l'Etat Français met en place de nombreuses lois antisémites, inspirées des lois nazies (le statut des Juifs de 1940 est inspiré des lois de Nüremberg)

L'Etat Français collabore volontairement avec l'Allemagne nazie
Pétain l'annonce officiellement au retour de l'entrevue de Montoire avec Hitler le 24 octobre 1940. Il espère ainsi réserver une place privilégiée à la France dans l'Europe nazie. Pierre Laval, qu'il appelle au gouvernement, est un collaborateur ardent.

L'entrevue entre Hitler et Pétain à Montoire (Loir-et-Cher) le 24 octobre 1940. La collaboration du régime de Vichy avec les autorités nazies est ici symbolisée par la poignée de mains. Pétain a voulu ensuite minimiser la portée de cet évènement en disant qu'il n'avait fait que répondre à un ordre d'Hitler. Mais les premières mesures du gouvernement de Vichy contre les Juifs, par exemple, sont prises avant cette rencontre.
 Cette collaboration est multiple : économique, politique, militaire (création de la Légion des Volontaires Français qui combat sous l'uniforme SS). Elle devance souvent les exigences allemandes, comme avec la législation antisémite ou la création en 1943 du STO (service du travail obligatoire).
A partir de la fin de l'année 1942, la France de Vichy est elle aussi occupée par l'armée allemande.


La préoccupation majeure des Français, tout au long de l'Occupation, puis dans les années qui suivent la Libération, est de survivre et de se nourrir. Tout est rationné.

La vie quotidienne des Français sous l'Occupation
L'essentiel de leurs préoccupations concerne leur propre survie. Les réquisitions allemandes et de l'Etat Français provoquent la pénurie et le rationnement. Le marché noir sévit.
Ils vivent dans la peur permanente des mesures de représailles et des contrôles de l'occupant mais aussi des collaborateurs de Vichy (Milice). Dans les villes, la peur est aussi celle des bombardements alliés qui visent la présence allemande, les usines et les voies de communication.
D'abord favorable à Pétain en qui elle place ses espoirs, l'opinion publique s'en éloigne progressivement en raison des mesures antisémites, des difficultés de la vie quotidienne, et d'une politique trop ouvertement collaboratrice (STO).