vendredi 11 mars 2011

Les agressions nazies et la marche à la guerre



" Le droit au sol et à la terre peut devenir un devoir, lorsqu'un grand peuple paraît voué à la ruine, à défaut d'extension. Et particulièrement quand il ne s'agit pas d'un quelconque peuple nègre, mais de l'Allemagne, mère de toute la civilisation actuelle. L'Allemagne sera une puissance mondiale ou elle ne sera pas […]. Nous arrêtons l'éternelle marche des Germains vers le sud et vers l'ouest de l'Europe, et nous jetons nos regards vers l'Est."
Hitler, extrait de "Mein Kampf"

Retenir : la succession des agressions nazies et leurs causes
Après avoir réarmé l'Allemagne en 1935 (contrairement aux clauses du Traité de Versailles), Hitler entreprend la conquête de ce qu'il considère l'espace vital de l'Allemagne(voir l'extrait de Mein Kampf ci-contre) par l'annexion de l'Autriche en 1938. En 1938, il se tourne vers l'Est : au cours de la conférence de Münich (sept. 1938), il obtient les Sudètes de la France et du Royaume-Uni. Il s'agit d'une région tchécoslovaque qui compte trois millions de germanophones. Au printemps 1939, il annexe la Bohème-Moravie, à l'ouest de la Tchécoslovaquie, dont la capitale, Prague.



Dans le même temps apparaissent en Europe des régimes autoritaires proches de l'Allemagne nazie. En 1939, Franco prend définitivement le pouvoir en Espagne après trois ans de guerre civile.

Retenir : la frilosité des démocraties face à Hitler
Engluées dans les crises, marquées par le souvenir de la Première Guerre Mondiale et le pacifisme, les démocraties renoncent à intervenir face aux agressions des dictatures européennes, que ce soit en Espagne face à Franco, en Afrique face à Mussolini ou en Europe centrale face à Hitler. C'est "l'esprit munichois", les démocraties tentent "d'acheter" la paix
en cédant face à Hitler plutôt que de s'opposer et de risquer la guerre.